Gilliatt

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Gilliatt
© Maisons de Victor Hugo / Roger-Viollet
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Autre visuel (1)
Les Travailleurs de la mer (V.Hugo)
Gilliatt
Chifflart, François Nicolas
Datation
En 1868
Musée
Maison de Victor Hugo - Hauteville House
Auteur(s)
Chifflart, François Nicolas (Saint-Omer, 21–03–1825 - Paris, 19–03–1901), dessinateur
Dates
En 1868
Datation en siècle
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Matériaux et techniques
Numéro d’inventaire
375

Informations détaillées

Auteur(s)
Chifflart, François Nicolas (Saint-Omer, 21–03–1825 - Paris, 19–03–1901), dessinateur
Autre titre :
Illustration du roman "Les travailleurs de la mer" dans l'edition Hetzel (Sous-titre)
Date de production
En 1868
Datation en siècle
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Matériaux et techniques
Dimensions - Oeuvre:
  • Hauteur : 73 cm
  • Largeur : 54 cm
Dimensions - Cadre:
  • Hauteur : 120 cm
  • Largeur : 100 cm
  • Epaisseur : 9 cm
Marques, inscriptions, poinçons
Dédicace - "A Auguste Vacquerie"
Signature - F. Chifflart
Description iconographique

Ce dessin illustre la mort de Gilliatt à la fin du roman de Victor Hugo, "Les Travailleurs de la mer" où le héros s'abandonne à la noyade :« Les oiseaux jetaient de petits cris à Gilliatt. On ne voyait plus que sa tête. La mer montait avec une douceur sinistre. (…) L’oeil de Gilliatt, attaché au loin sur le sloop, restait fixe. Cet oeil fixe ne ressemblait à rien de ce qu’on peut voir sur la terre. Dans cette prunelle tragique et calme il y avait de l’inexprimable. Ce regard contenait toute la quantité d’apaisement que laisse le rêve non réalisé ; c’était l’acceptation lugubre d’un autre acomplissement. Une fuite d’étoile doit être suivie par des regards pareils. De moment en moment, l’obscurité céleste se faisait sous ce sourcil dont le rayon visuel demeurait fixé à un point de l’espace. En même temps que l’eau infinie autour du rocher GildHom-‘Ur, l’immense tranquillité de l’ombre montait dans l’oeil profond de Gilliatt. »

Commentaire historique

Lors de la visite du peintre à Guernesey, Victor Hugo note à son propos, dans son agenda à la date du 30 janvier 1868 : « M. Chifflard [sic] m’a montré les croquis de ses illustrations pour les Travailleurs de la mer. Je lui ai montré mon manuscrit avec les dessins. » Ces croquis ne sont plus localisés aujourd’hui. Mais le travail s'est prolongé au retour de l'artiste à Paris, comme en porte témoignage la correspondance échangée avec Victor Hugo.Si la version finales des dessins des illustrations ont été réalisés directement sur les bois dont une série de photographies a conservé le souvenir (voir MVHPPH2014.0.41.68), Chifflart a pu produire des dessins préparatoires indépendants.C'est le cas de ce grand fusain, d’un format inhabituel pour préparer une gravure destinée à l’illustration. Un passage d'une lettre de Chifflart à Hugo (MVHPMSa0834) que l'on peut dater du 30 avril 1868 (veille d'ouverture du Salon) permet de le situer entérieurement à la réalisation du bois :" 8 je renonce à compter les planches de mon radeau. Je serais tenté de me laisser faire comme Gilliat à la fin.a propos je vous enverrai sous peu une Tête de sa fin. Je l’ai faite un peu plus grande que nature et me propose si vous l’approuvez Maître de la réduire dans la proportion des bois, plus tard. "Sans doute le 21 juillet 1868, Chifflart adresse une photographie du dessin avec ses voeux (MVHPMSa0837).Enfin, une lettre de Chifflart à Victor Hugo, du 18 septembre 1869, conservée dans les archives du musée (MVHPMs0842) mentionne le don du dessin à Auguste Vacquerie.La technique de ce grand fusain est cohérente avec la présentation au Salon de 1868, de deux autres fusains monumentaux, « Faust au Sabbat » et de « Faust au combat » qui y obtiennent un grand succès, et est aussi à rapprocher des dessins pour « La Légende des siècles » (voir MVHPD0361 ; MVHPD0362 ; MVHPD0436 ; MVHPD0447 et MVHPD0460). Il composition sera reprise sur le bois photographié « On ne voyait plus que sa tête » (MVHPPH2014.0.41.68) et se retrouvera inversée par la gravure de F. Méaulle pour l’édition Hetzel- Lacroix de 1869.Comme la plupart des oeuvres du fonds primitif du musée en 1903, la provenance de ce dessin n’est pas explicitée, mais il est probable que Paul Meurice l’ait racheté après la mort de son ami Vacquerie, aux héritiers de celui-ci.

Thèmes / Sujets / Lieux représentés :
Mode d'acquisition
Date d’acquisition
1903
Numéro d’inventaire
375

Prolongement

Prolongement

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Œuvre en rapport

Exposition(s)

Titre
François Chifflart : "un oeil tout grand ouvert dans les ténèbres" (Paris)
Dates
03/29/2011 to 06/12/2011
Institution
Maison de Victor Hugo (Paris)

Indexation

Datation en siècle

  • 2e millénaire
    • 19e siècle (109.898)
      • 2e moitié du 19e siècle
        • 3e quart du 19e siècle

Type(s) d'objet(s)

Dénomination(s)

Matériaux et techniques

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