Sans titre

Louis-Philippe est représenté de dos (mais reconnaissable au toupet et aux favoris), assis sur une cage reposant à cheval sur deux autres. Geôlier, il tient les clés des différentes prisons évoquées par ces cages dans lesquelles se trouvent des petites figurines incarnant des prisonniers. Les clés sont celles de la prison de « Poissy », de « bicêtre ». Les deux autres étiquettes sont illisibles. Les prisons évoquées par les cages sont celles de « Ste PELAGIE », réservée à la « Section politique », ainsi que celle de « LA FORCE ». La troisième est différente : elle ne contient pas de multiples prisonniers mais une femme assise dans un appartement meublé et confortable. Il s’agit de Marie-Caroline de Bourbon-Siciles, duchesse de Berry, emprisonnée par Louis-Philippe pour avoir tenté de mettre son fils, le duc de Bordeaux, sur le trône. Dénonçant la facilité avec laquelle le roi fait emprisonner les républicains, la pl. met également le doigt sur la différence de traitement entre des prisonniers républicains issus du peuple et des prisonniers légitimistes entassés dans les cellules, et les aristocrates. Louis-Philippe forme, avec les cages, une forme pyramidale qui n’est pas sans rappeler une forme de poire. Cf. pl. 137 (numéro 68 ; 16 février 1832).