Le gros et gras Ogre

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Le gros et gras Ogre
CC0 Paris Musées / Maison de Balzac
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Autre visuel (1)
Le gros et gras Ogre
Grandville
Datation
En 1835
Musée
Maison de Balzac
Auteur(s)
Attribué à Grandville (Nancy, 15–09–1803 - Vanves, 17–03–1847), dessinateur
Dates
En 1835
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Matériaux et techniques

Informations détaillées

Auteur(s)
Attribué à Grandville (Nancy, 15–09–1803 - Vanves, 17–03–1847), dessinateur
Attribué à Desperet ou Desperret, Auguste (en 1865), dessinateur-lithographe
Junca, Pierre Théophile (Bayonne, en 23–08–1810), imprimeur
Autre titre :
La Caricature politique, morale, littéraire et scénique, volume 9, 23 juillet 1835, Planche 512 (Titre attribué)
Date de production
En 1835
Type(s) d'objet(s)
Dénomination(s)
Matériaux et techniques
Dimensions - Oeuvre:
  • Hauteur : 27 cm
  • Largeur : 35.5 cm
Dimensions - Image:
  • Hauteur : 17.3 cm
  • Largeur : 26.4 cm
Marques, inscriptions, poinçons
Inscription - Titre en bas au centre : « Le gros et gras Ogre. » ; légende plus bas au centre : « Tayaud ! tayaud ! courez, courez, mon diner [dîner] de cher [chaire] fraiche [fraîche] a pris la clé des champs, courez, courez, apporte ! » ; indications : en ht à gche : « La Caricature (Journal) N°246. », en ht à dte : « Pl. 512. »
Inscription - Dans la lettre : « Au bureau chez Aubert, gal. Véro Dodat » [éditeur], « Lith. Junca, pass. Saulnier, N°6 » [imprimeur]
Description iconographique

Louis-Philippe en "gros et gras Ogre" se tient, une hache à la main, devant l'entrée d'un tunnel dont la lourde porte est ouverte. Autour de lui une meute de gardes à corps de chien. A gauche de la porte, un homme en habit de Pair de France se frotte les mains à côté d'une table sur laquelle sont disposées flacons et verres. De l'autre côté, Persil en habit de magistrat se tient debout et Thiers accourt une lampe à la main. A l'autre bout de la galerie, à l'arrière-plan de l'image, s'ouvre un paysage de campagne. Des hommes s'enfuient vers le lointain. Ceux qui sont encore proches se retournent pour adresser des pieds-de-nez à l'Ogre royale et à sa meute. La planche fait référence à l'évasion, 12 juillet 1835, de 27 républicains, emprisonnés à Sainte-Pélagie lors du procès des Accusés d'Avril. Cavaignac avait organisé de l'intérieur même de la prison l'évasion, en sortant avec 26 autres « conjurés » (dont Armand Marrast et Joseph Guinard) de cette prison parisienne réputée « infranchissable », grâce à un souterrain creusé sous la prison et donnant accès au jardin d’une maison mitoyenne. Dans cette planche Grandville rapproche l'univers de la charge politique de l'imaginaire du conte, comme il l'avait fait auparavant dans "Barbe bleue, blanche, rouge" (La Caricature", 11 avril 1833, Planche 265) et fait du roi un personnage ogresque et sanguinaire. Balzac avait vu dans son "Introduction" (1843) à "Sur Catherine de Médicis" une constante historique dans ces passages de la réalité à l'imaginaire, de l'histoire au conte : "Comment des personnages aussi célèbres que des rois ou des reines, comment des personnages aussi importants que des généraux d'armée deviennent-ils un objet d'horreur ou de dérision ? Entre la chanson sur Marlborough et l'histoire d'Angleterre, la moitié du monde hésite, comme on hésite entre l'histoire et la croyance populaire à propos de Charles IX. A toutes les époques où de grandes batailles ont lieu entre les masses et le pouvoir, le peuple se crée un personnage ogresque , s'il est permis de risquer un mot pour rendre une idée juste".

Personne / Personnage représenté
Mode d'acquisition
Date d’acquisition
20022013
Institution

Indexation

Matériaux et techniques

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