Album des Proscrits
Informations détaillées
- Hauteur : 42.4 cm
- Largeur : 34 cm
- Epaisseur : 2.7 cm
Album avec une reliure moderne de cuir noir, contenant 60 (61) épreuves photographiques et des feuillets vierges. Les feuilles portent une double numérotation : la plus récente, en bas à droite, fait après la reliure moderne, indique les pages de 1 à 60 (f°3 à 70) ; la plus ancienne, en haut à droite indique les feuillets, du folio 3 au folio 90 - manquent les trois premiers feuillets du début, les feuillets 11 et 19 (qui ont été détachés à la création du musée pour être placé dans les « albums iconographiques » et sont désormais conservés à part) et les folios 9, 13, 16, 27, 30, 50, 55, 56, 62 qui ne sont pas localisés. De plus ont été retiré de l’album le dessin « VH Exil » (inv. n° 805) qui en formait le titre-frontispice ainsi que le dessin « Marine Terrace » (aujourd’hui conservé au musée du Louvre) qui était collé folio 89 et dont le fantôme reste visible du f° 87 au f° 90. L’album était vraisemblablement non relié et en mauvais état lors de son entrée au musée. Des froissures et des déchirures s’observent, en bas à gauche de « VH Exill » et des premières pages de l’album, s’estompant progressivement du f° 3 au f° 15. Des froissures et des déchirures sont aussi visible à la fin du volume, f° 88 à f° 90. Les épreuves photographiques, de format variable, sont collées au milieu du recto de chaque page, le folio 43 en comprends deux. Les 20 premières ont été réalisées d'après des négatifs papier et les suivantes d'après des négatifs verre.
Prolongement
Indexation
Datation en siècle
- 2e millénaire
- 19e siècle (109.898)
- 2e moitié du 19e siècle
- 3e quart du 19e siècle
- 2e moitié du 19e siècle
- 19e siècle (109.898)
Période
Type(s) d'objet(s)
- Type de support / matériau (277.754)
- Photographie (77.000)
Dénomination(s)
- Arts graphiques (263.684)
- Album (3.289)
- Album photographique (1.076)
- Album (3.289)
Matériaux et techniques
- Matériaux (144.094)
- Matériau d'origine animale (14.593)
- Cuir = peau (5.547)
- Matériau d'origine végétale (91.525)
- Papier (74.925)
- Matériau d'origine animale (14.593)
- Techniques (289.819)
- Technique dessin (77.041)
- Crayon (42.294)
- Crayon graphite (29.230)
- Crayon (42.294)
- Technique photographie (59.630)
- Positif (57.980)
- Positif monochrome (56.483)
- Tirage noir et blanc argentique (54.472)
- Tirage sur papier salé (1.606)
- Tirage noir et blanc argentique (54.472)
- Positif monochrome (56.483)
- Positif (57.980)
- Technique dessin (77.041)
Lieu d'exécution / réalisation
- Europe (171)
- Europe de l'Ouest (4)
- Royaume-Uni (4)
- Iles Anglo-Normandes (3)
- Jersey (607)
- Iles Anglo-Normandes (3)
- Royaume-Uni (4)
- Europe de l'Ouest (4)
Theme representé
- Représentation humaine (7.466)
- Portrait (4.679)
L’histoire de cet album est compliquée et incertaine compte tenu des altérations qu’il a subi. Juliette Drouet doit avoir réuni des photographies de la famille Hugo et de proscrits dès le début de pratique de l’atelier de Jersey, installé par Charles Hugo et Auguste Vacquerie à marine Terrace. C’est en 1854, d’après une lettre du 8 avril qu’elle marque la volonté d’acheté un album qui peut-être n’était qu’un volume broché. Le dessin « VH Exil » (inv. n° 805) qui en a été le titre-frontispice est d’ailleurs daté de 1854. Elle a dû y coller les photographies en sa possession et continuer à en ajouter au fur et à mesure de leur production. Deux jours après avoir reçu le dessin « Marine Terrace » (Musée du Louvre), qui a dû y être aussi collé, dans sa lettre du 23 mai 1855, Juliette Drouet évoque un accident survenu à son album et insiste sur la nécessité de le relier ou de le cartonner. Trois lettres du 28 mai, 3 et 4 juin 1855 indiquent qu’elle achète du matériel auprès de Philippe Asplet. Elle envisage une reliure de velours et demande à Augustine Allix d’y broder ses initiales entrelacées à celles de Victor hugo telles que celui-ci les dessinées dans le dessin « Marine Terrace ». Comme on n’en trouve plus mention par la suite, dans les lettres de Juliette Drouet, il n’est pas certain que cette reliure ait finalement été réalisée. En effet, lorsque l’album est entré au musée avec l’ensemble de la collection de Juliette Drouet, on peut penser qu’il était en mauvais état et non présentable. Il semble avoir été laissé de côté car il n’a pas reçu de numéro d’entré et n’a été inventorié qu’assez tardivement. Seul le dessin « VH Exil » qui en a été détaché est exposé lors de l’ouverture du musée (« antichambre mortuaire », du deuxième étage, n° 286 du catalogue de 1907). En ervanche « Marine Terrace » dont on ignore à quel moment il a été retiré de l’album, est resté en possession de Paul Meurice (qui avait acquis la collection de Juliette Drouet pour en faire don au musée), puis de ses héritiers, jusqu’à sa vente en 2017 puis son achat par le musée du Louvre en 2023.