Autoportrait-charge de Benjamin Roubaud

Ici, Benjamin Roubaud s'essaye à l'autoportrait-charge. Sur une échelle, la main dans la poche, vêtu d’un manteau, le dessinateur, fumant un cigare, dessine le fronton du Panthéon. Il est représenté en train d’achever l’esquisse de Victor Hugo, ayant déjà décoré les autres pierres avec des caricatures de Jules Janin, Balzac, Gozlan, Ligier, Gavarni, Fr. Soulié, H. Vernet ou encore G. Planche. Au bas de l'échelle, la foule vocifère ; elle est composée de J. Janin, Dupez, Balzac, Scribe, Travuès, … Au premier plan, une main armée d’un bâton et un personnage muni d’un chiffon évoquent la censure, voir l’autocensure, et les critiques subies par Roubaud. « La magnifique coupole du Panthéon, le dôme terne et mélancolique du Val-de-Grâce dominent orgueilleusement toute une ville en amphithéâtre dont les gradins sont bizarrement dessinés par des rues tortueuses. » [Extrait du roman La Femme de trente ans, par Honoré de Balzac]