Des brigands tuent un père dans les bras de sa fille.
Creator(s):
Lesueur, Jean-Baptiste (Paris, en 1749 - Plailly, en 1826), dessinateur
Dates:
Vers 1793 — 1794
Object type(s):
Type(s):
Institution :
Museum number:
D.9099
Des brigands tuent un père dans les bras de sa fille.
Detailed informations
Creator(s):
Lesueur, Jean-Baptiste (Paris, en 1749 - Plailly, en 1826), dessinateur
Production date:
Vers 1793 — 1794
Object type(s):
Type(s):
Dimensions - Oeuvre:
- Hauteur : 36 cm
- Largeur : 53.5 cm
Dimensions - Montage:
- Hauteur : 50 cm
- Largeur : 65 cm
Description:
Ensemble de 83 gouaches révolutionnaires connues, dont 73 conservées au musée Carnavalet.
Markings, inscriptions, punches:
Inscription - Au recto du montage ancien, étiquette manuscrite à l'encre : "77eme feuille"
Légende - Au recto du montage ancien, sous la gouache, étiquette avec légende manuscrite à l'encre : "Des Brigands tue (sic] un père dans les bras de sa fille, et après l'avoir blessé elle même [sic] de cinq coups de feu, ils ne s'en vont qu'après l'avoir vûs [sic] / tomber dans la Rivière où ils la crurent morte.".
Acquisition method:
Acquisition name:
Acquisition date:
17–10–1977
Institution:
Museum number:
D.9099
Indexation
Artiste / Auteur
Type(s) d'objet(s)
- Type de support / matériau (279,101)
- Dessin (69,692)
- Discipline (357,731)
- Arts graphiques (253,862)
Dénomination(s)
- Arts graphiques (265,136)
- Dessin (68,755)
Episode de la guerre de Vendée, durant laquelle on désigna les contre-révolutionnaires sous le nom de "brigands". Les exactions furent réciproques mais Lesueur, en bon républicain, préfère montrer celles des royalistes. Comme souvent, il met ici en scène un fait divers anecdotique. L'ensemble des gouaches de Lesueur conservées au musée Carnavalet constitue un témoignage unique de la période révolutionnaire. Sorte de journal en images, la technique dans laquelle il est réalisé, ainsi que son ampleur, laissent supposer une fonction publique, théâtrale ou "muséographique". Ces petits tableaux et - un peu différemment - les textes qui les accompagnent, reflètent les sentiments variés, tantôt enthousiastes, tantôt réprobateurs, de la petitebourgeoisie parisienne face à l'événement et au quotidien révolutionnaires. Scènes historiques, scénettes plus anodines, ou personnages isolés comme des figurines militaires sont saisis avec vivacité, justesse d'observation, sens de la couleur et de la mise en page qui leur confèrent une grande saveur. L'indéniable intérêt documentaire de la série est particulièrement net en ce qui concerne la sans-culotterie, l'armée, les femmes, le costume; mais aussi les mentalités et leur évolution dans la conjoncture politique des années 1789-1806, et ce avec d'autant plus de force que les gouaches ont été peintes immédiatement après l'événement ou le fait qu'elles représentent.