Boiserie du manteau de la cheminée de la salle à manger

Cette forme de bois peint en rouge et décorée de branchages gravés, dorés ou peint, constitue l’élément central de la cheminée et combine à la fois manteau et trumeau. Il semble que Victor Hugo soit parti du miroir dont la construction enveloppe la forme, puis s’élargie pour former des tablettes incurvées, remontant pour former deux socles, avant de redescendre en jambages le long du foyer. Comme il le fait souvent dans ses décors, Victor Hugo associe les matériaux, ici le bois et la céramique, incrustant trois plats de faïence dans la forme : deux en haut de chaque jambage, un au pinacle, au-dessus desquels il a aussi ménagé des socles destinés à recevoir des statuettes en céramique (celles qui s’y trouve aujourd’hui ne sont plus celles que l’on peut voir sur la photographie ancienne). Enfin, deux petits chiens de Fô en porcelaine sont placés symétriquement sur la partie en volute des jambages. Dans une lettre du 7 mars 1864, Juliette Drouet écrit à Victor Hugo : « Je voudrais bien savoir si tu feras poser quelques assiettes aujourd’hui ainsi que les plaques et les statuettes de la cheminée. Je suis impatiente d’en voir l’effet général et définitif. » On peut donc penser que c’est à ce moment que la cheminée est achevée (« plaques » faisant sans doutés références aux trois plats de faïence qui sont incrusté dans le manteau).