Miroir de la cheminée de la salle à manger
Detailed informations
- Hauteur : 60 cm
- Largeur : 44 cm
Miroir de forme chantournée, gravé (italien ou français dans le goût italien ?) d’un personnage central tenant une houe et orné d’un rinceau fleuri sur le pourtour. Le cadre doré ne correspond pas aux cadres baroques que l’on trouve habituellement avec ce type de miroir et semble avoir été refait. C’est en suivant sa forme qu’est dessiné le profil du sommet du manteau de la cheminée. Victor Hugo note dans son agenda à la date du 7 juillet 1863 : « (Grigg dorera et peindra les 4 panneaux Chine pour 24 fr. et dorera le cadre de Triptolème pour 7f - 20c - prix convenu) ». Cette mention pourrait correspondre au miroir dont le cadre n’est visiblement pas d’origine et dont le personnage portant une houe a pu être interprété par Hugo comme étant Triptolème, héros chargé par Déméter de répandre la culture du blé dans le monde. La déesse a aussi doté Triptolème d’un char mené par deux dragons ailés auxquels pourraient faire écho les deux panneaux du registre supérieur de la cheminée.
Continuation
Indexation
Artiste / Auteur
Datation en siècle
- 2e millénaire
- 18e siècle (20,532)
Period
Type(s) d'objet(s)
- Discipline (357,731)
- Arts décoratifs (6,230)
Dénomination(s)
- Objet et mobilier domestique (10,748)
- Santé - Beauté - Hygiène (776)
- Objet de toilette (714)
- Miroir (85)
- Objet de toilette (714)
- Santé - Beauté - Hygiène (776)
Matériaux et techniques
- Matériaux (151,105)
- Matériau d'origine minérale (48,481)
- Verre (1,753)
- Matériau d'origine minérale (48,481)
- Techniques (294,154)
- Technique estampe (118,621)
- Gravure (55,125)
- Technique estampe (118,621)
Sur les photographies de Hauteville II, la cheminée est placée au milieu du mur Nord-Est de la salle à manger. Elle en occupe toute sa hauteur, suivant le principe des cheminées monumentales que Victor Hugo a créées à Hauteville House. Conçue pour Hauteville II, la cheminée a dû être réalisée en 1863-1864. Avant le déménagement de La Fallue, Hugo fait dorer le « cadre du Triptolème » qui est sans doute le miroir autour duquel il va concevoir sa composition. Dans une lettre du 7 mars 1864, Juliette Drouet écrit à Victor Hugo : « Je voudrais bien savoir si tu feras poser quelques assiettes aujourd’hui ainsi que les plaques et les statuettes de la cheminée. Je suis impatiente d’en voir l’effet général et définitif. » On peut donc penser que c’est à ce moment que la cheminée est achevée (« plaques » faisant sans doutés références aux trois plats de faïence qui sont incrusté dans le manteau).