[Raphaël de Valentin éclairé par un faisceau lumineux provenant de la peau de chagrin]

Raphaël de Valentin est assis sur un fauteuil à côté de la cheminée de sa chambre à coucher. Il est revêtu d'une robe de chambre et coiffé d'une calotte grecque à gland. La peau de chagrin est accrochée en hauteur sur un mur en face du jeune homme, et semble l'éclairer de ses rayons. Quatre ligne noires l'entourent, marquages successifs du rétrecissement du talisman.« Enveloppé d’une robe de chambre à grands dessins, et plongé dans un fauteuil à ressorts, Raphaël lisait le journal. L’extrême mélancolie à laquelle il paraissait être en proie était exprimée par l’attitude maladive de son corps affaissé ; elle était peinte sur son front, sur son visage pâle comme une fleur étiolée.[…] Une calotte grecque, entraînée par un gland trop lourd pour le léger cachemire dont elle était faite, pendait sur un côté de sa tête. Il avait laissé tomber à ses pieds le couteau de malachite enrichi d’or dont il s’était servi pour couper les feuillets d’un livre. Sur ses genoux était le bec d’ambre d’un magnifique houka de l’Inde dont les spirales émaillées gisaient comme un serpent dans sa chambre, et il oubliait d’en sucer les frais parfums. »