Révolution française. Mort du général Dugommier. Texte accompagnant le tableau CARG029056, 17 novembre 1794 (27 Brumaire An III). "Les Fastes du peuple français".

Lettre - Au recto de la feuille, imprimée à l'encre noire : "Du tems des rois, les guerres n'étoient meurtrières que pour / les soldats et les simples officiers ; il se passoit un demi-siècle / avant qu'on entendit parler qu'un général avoit été tué. Mais dans / les Républiques, le chef de l'armée, rapproché de ses soldats par / la loi suprême de l'égalité, cherche à s'en distinguer par un / courage éclatant, et la mort le frappe comme un simple guerrier : / aussi avons nous perdu, dans les champs de l'honneur, presque / autant de généraux, que l'on comptoit autrefois de capitaines / frappés à mort. / De ce nombre est le brave Dugommier, général en chef de / l'armée des Pyrénées - Orientales. Il avoit pris des mesures très- / savantes pour que les Espagnols fussent repoussés sur tous les / points, le 27 brumaire, an 3. La droite de notre armée com- / mença par enfoncer la gauche des Espagnols ; mais nos guerriers / ne voulant point de demi-victoire, firent une attaque nouvelle, / éprouvèrent d'abord une vigoureuse résistance ; enfin, après / quatre heures de combat, des redoutes, un nombre infini de / forts, garnis d'une artillerie formidable, sont emportés à la / bayonnette ; tout fuit ; les canons, les équipages, les camps / espagnols, des tentes pour 30, 000 hommes au moins, tout / reste au pouvoir Républicain. / (...)" Suite, voir occurence suivante. \ impression

Lettre - Au verso de la feuille en haut à droite, imprimée à l'encre noire : "2 Le Général Dugommier // " à nos soldats, afin qu'ils achèvent de remporter la victoire, / " consolations de mes derniers moments." / Dugommier jouissoit en Amérique, avant la révolution, de / deux-millions de biens ; à cette époque il fut un des premiers à / montrer le plus grand enthousiasme pour la cause de la liberté ; / son patriotisme le fit nommer colonel des gardse nationales de / la Martinique, il défendit vigoureusment à leur tête, le fort Saint- / Pierre, contre les troupes rebelles du traître Behague. Il fut / envoyé en France pour y soliciter des secours. Les communi- / cations ayant été interrompues, il pris le partie de rester en France, / et se consacra de nouveau à la defense de la Patrie. / Il fut employé comme général de brigade à l'armée d'Italie ; / il eut ensuite le commandement du siège de Toulon, et fut / enfin nommé général en chef de l'armée dse Pyrénées-Orientales ; / il conduisit cette armée de succès en succès, et lui fit remporter / les victoires les plus éclatantes. En mourant au champ d'hon- / neur de la mort des héros, il laissa à Marseille une fille digne / de toute sa tendresse, et deux fils adjudans - généraux, héri- / tiers du mérite et des vertus de leur père". [sic]. \ impression

Inscription - Au recto de la feuille, en haut à gauche, manuscrit au crayon : "114". \ Inscription au crayon

Tampon - Au recto de la feuille en haut à droite, tampon ovale à l'encre rouge : "VILLE / DE / PARIS" (cf. Lugt sup. 2012 c : tampon apposé en 1880-1900). \ impression