Un grand personnageCe que vous faites n'est pas mal imaginé mon cher

Dans l'atelier d'un artiste, un couple d'amateurs ainsi que deux commis observent des esquisses. L'artiste, une palette à la main, s'appuie sur l'accoudoir d'un fauteuil. Des tableaux couvrent les murs, des objets hétéroclites sont posés sur une étagère, un grand paravent occupe l'un des murs. Un grand tableau est posé sur un chevalet. Acteur, dramaturge et dessinateur, Henry Monnier a contribué à illustrer La Comédie humaine. Ses gravures des Mœurs administratives, et surtout sa pièce de théâtre Scènes de la vie bureaucratique, ont manifestement inspiré Balzac pour son roman La Femme supérieure, rebaptisé Les Employés. Les mêmes références aux mœurs de leur temps ont souvent inspiré parallèlement les deux artistes sur de nombreux sujets comme on peut le constater dans l’extrait suivant : "En ce moment, l'artiste qui mangeait avec cet air patient et résigné qui dit tant de choses, reconnut le pas d'un homme qui avait eu sur sa vie l'influence que ces sortes de gens ont sur celle de presque tous les artistes, d'Elias Magus, un marchand de tableaux, l'usurier des toiles. En effet Elias Magus surprit le peintre au moment où, dans cet atelier si propre, il allait se mettre à l'ouvrage." [Extrait de Pierre Grassou, par Honoré de Balzac]