Tenez, Messieurs, voici trois muscades, la 1re s’appelle Juillet, la 2e Révolution, et la 3e Liberté...

Au premier plan, Louis-Philippe est debout, de profil. Il joue au jeu de muscades devant une foule assemblée au pied de l’estrade sur laquelle il se tient. Derrière lui se trouve Dupin aîné déguisé en Pierrot jouant de la grosse caisse. La pl. reproche au roi de ne pas tenir ses promesses républicaines et de se jouer de ceux qui ont fait la révolution pour instaurer un régime neuf. La pl. met en lumière l’habileté avec laquelle le roi des Français a escamoté, dans la politique qu’il choisit de mener, les valeurs républicaines. La Caricature lui reproche alors d’oublier les raisons d’être de la révolution de Juillet. C’est une injure aux combattants de juillet 1830 que de ne pas respecter les valeurs pour lesquels ils se sont battus. Elle semble également dénoncer, de plus, la politique de non-intervention de la France dans la guerre civile de Pologne (négligeant ainsi les valeurs républicaines auxquelles le peuple polonais aspire) ainsi que dans l’affaire belge.