Lucarne de l'ancien Hôtel de Thou

En 1898, le percement de la rue Danton entraîne la démolition d’une partie des immeubles situés sur la place Saint-André-des-Arts, dont le n°11. Celui-ci présente, au niveau du deuxième étage de l’une des façades donnant sur la cour intérieure, deux fenêtres de style Renaissance dont l’une est en partieobstruée par l’adjonction d’un corps de bâtiment. Ces lucarnes qui manifestement couronnaient le dernier niveau d’une maison du XVIe siècle, avant que des surélévations postérieures ne transforment l’aspect de la façade, sont démontées et transportées au Musée Carnavalet où elles sont attestéesdès octobre 1898. Vers 1914, elles sont transférées du « magasin de la rue Payenne » à l’ « une des cours » de l’hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau, probablement le jardin de l’Orangerie qui sert alors provisoirement de dépôt lapidaire. Signalées « contre le mur du lycée » Victor Hugo dès 1921, leur installation définitive à leur emplacement actuel a dû s’opérer entre 1927 et 1931. C’est sans doute par erreur que l’immeuble dont sont issus ces deux encadrements de baies passe pour être l’ancien hôtel de Thou. Le n°11 de la place Saint-André-des-Arts est en effet situé à l’emplacement de l’hôtel des Sachettes, qui au XVIe siècle (1523-1537) appartient à la famille Galoppe. L’hôtel de Thou était quant à lui implanté sur la parcelle voisine (n°13 place Saint-André-des-Arts et n°6-8 rue des Poitevins).