Vue des jardins de Monceau

En 1778, Louis-Philippe d'Orléans, duc de Chartres et futur Philippe Egalité, acheta une grande étendue de terrain sur le village de Monceau. Il le fit transformer en jardin pittoresque, d'après les dessins de Carmontelle, écrivain et architecte paysagiste, son lecteur et l'ordonnateur de ses fêtes. Le parc, baptisé Folie de Chartres, contenait de nombreuses fabriques : temple grec, pagode chinoise, tente tartare, moulins hollandais, pyramides, obélisques, pont vénitien, naumachie, etc. La Folie de Chartres fut amputée au nord en 1787, lors de la construction du mur des Fermiers-Généraux. Confisquée à la Révolution, elle fut affectée par la Convention à divers établissements publics qui exploitèrent des jeux et des divertissements. Rendu au duc d'Orléans sous la Restauration, le jardin devint propriété de la Ville en 1852 ; il fut quelques années plus tard amputé d'une moitié de sa superficie par un lotissement, la partie restante étant réaménagée en jardin public par Alphand.