Paris, Figures de mode [Printed document] : XIVè-XXIè siècle, ce que disent nos vêtements / Soline Anthore Baptiste

Un vêtement nouveau, révolutionnant les garde-robes, vient rarement de nulle part. Le pourpoint du gentilhomme de cour est emprunté au chevalier en armure, le talon est masculin avant de devenir un symbole de féminité, le pantalon des hommes de 1789 déclasse la culotte aristocratique, la redingote n'est autre que le riding coat d'Outre-Manche adapté à la vie urbaine, la marinière conquiert la terre ferme... Ainsi vont les vestiaires : un vêtement s'impose en même temps qu'il passe d'un sexe à un autre, d'un pays à son voisin, d'une classe ou d'une profession à toute la société. En se détachant de sa fonction première, il se charge de codes et devient éloquent.Dans ce jeu des adoptions et des transferts, Paris, capitale de la mode et plaque sensible de l'histoire, occupe une place toute particulière. Des uniformes militaires aux vêtements de travail, Soline Anthore Baptiste raconte l'histoire de ces étonnants détournements à travers soixante-dix pièces iconiques de la mode (coiffure dite "à la Belle Poule" 1778 (p. 50-51), la mode troubadour (p.66-67)...).Sommaire :Introduction (p. 4) ; 1323, ecce homo (p. 6) ; vers 1394, les femmes aussi (p. 8) ; 1409-1410, le noir vous va si bien (p. 10) ; 1460, les épaules de Paris à la mode de Bourgogne (p. 12) ; vers 1508, Paris à la mode de Milan (p. 14) ; vers 1515, décolletés au masculin (p. 16) ; 1547, naissance du corset (p. 18) ; 1552, quand Rabelais joue de la braguette (p. 20) ; 1555, la tête sur un plateau (p. 22) ; 1580, quand l'homme fait le coq (p. 24) ; 1580, chiquetades immorales (p. 26) ; 1619, talons hauts au masculin (p. 28) ; Juillet 1658, virile perruque (p. 30) ; 1662, la mode au pouvoir (p. 32) ; 1665, la guerre des dentelles (p. 34) ; 1666, petits mignons (p. 36) ; 1666, rhingrave et rubans en pagaille (p. 38) ; 1701, les talons rouges de Monsieur (p. 40) ; 16 novembre 1703, la robe "à la française" (p. 42) ; 21 octobre 1741, l'habit "à la française" (p. 44) ; 1767, anglomanie (p. 46) ; 1774, Rose Bertin, ministre des modes (p. 48) ; 1778, mode politique (p. 50) ; 1779, les macaronis entrent en résistance (p. 52) ; septembre 1783, une reine en chemise (p. 54) ; 8 brumaire an II (29 octobre 1793), l'abolition des lois somptuaires (p. 56) ; 1793, les sans-culottes ou l'avènement du pantalon (p. 58) ; 1796, Merveilleuses et Incroyables (p. 60) ; vers 1804, le goût de l'antique (p. 62) ; 1808, les châles de l'impératrice Joséphine (p. 64) ; 1815, la Restauration à la mode troubadour (p. 66) ; 1828, push up au masculin (p. 68) ; 1830, le "Beau Brummell" de Londres à Paris (p. 70) ; 1836, une grande renonciation masculine (p. 72) ; 1845, la science du dandysme (p. 74) ; 3 février 1847, la maladie du siècle et la mode (p. 76) ; 1852, au bonheur des dames (p. 78) ; 29 janvier 1853, Eugénie, "cocottes" et "cocodettes" (p. 80) ; 1856, la crinoline-cage (p. 82) ; février 1857, le revival Louis XV sous le Second Empire (p. 84) ; 1858, Worth crée la haute couture (p. 86) ; vers 1860, dessous dessus (p. 88) ; 1863, le paletot emblème de la confection en série (p. 90) ; 10 décembre 1897, à vélo Mesdames ! (p. 92) ; 1905, femmes travesties (p. 94) ; 1906, Paul Poiret néoclassique (p. 96) ; 1915, des robes de cour années 1920 (p. 98) ; avril 1916, l'influence de la Première Guerre Mondiale (p. 100) ; 1925, la femme garçonne (p. 102) ; octobre 1926, la petite robe noire (p. 104) ; août 1931, le pantalon libère la femme (p. 106) ; 20 juillet 1932, la silhouette sportive (p. 108) ; 1941, ils sont zazous (p. 110) ; 12 février 1947, le New Look Dior (p. 112) ; 5 février 1954, le tailleur Chanel (p. 114) ; 1956, les mauvais garçons (p. 116) ; 29 janvier 1962, l'uniforme du surplus au podium (p. 118) ; 1963, la botte, des jambes des hommes à celles des femmes (p. 120) ; 18 novembre 1966, Yves Saint Laurent le masculin au féminin (p. 122) ; 1966, silhouettes du futur (p. 124) ; 22 avril 1960, BB icône de mode (p. 126) ; 30 avril 1966, quand la jupe devient mini (p. 128) ; 1967, visible camouflage (p. 130) ; 24 octobre 1970, ethnic seventies (p. 132) ; 1976, la marinière de Jean-Paul Gaultier (p. 134) ; 1981, no future (p. 136) ; 19 octobre 1981, gothique et grunge (p. 138) ; 2001, vintage (p. 140) ; 2003, métrosexuel (p. 142) ; 29 mai 2017, la nouvelle vague hipster (p. 144).