Le débardeur. Le bouffon

Dessin de costume pour "Vautrin"d'après Balzac, adapté par Edmond Guiraud, entré au répertoire de La Comédie française le 12 mai 1922. . La pièce de théâtre met ici en scène l’incipit du roman "Splendeurs et misères des courtisanes", où un bal est donné à l’Opéra.Sur la gauche, de trois-quarts face, les mains posées sur un genou qu’elle tient plié sur l’autre, nous est présenté un personnage typique du carnaval : le débardeur. Figures que le retrouvent souvent représentées par les dessinateurs de l'apoque de Balzac, comme Paul Gavarni, ces jeunes filles pouvaient le temps du Carnaval s’habiller en vêtements d’homme, ce qui leur permettait d’effectuer plus aisément des mouvements de danse. Ici, la jeune femme dont on devine la chevelure porte un chapeau rose assorti à sa chemise. La teinte du nœud papillon rappelle celle de son pantalon qui laisse voir chevilles et souliers plats. Des boutons dorés ornent le pantalon. Ce costume, ici de fantaisie reprend celui des ouvriers débardeurs des quais de Seine.A droite, assis nonchalamment les jambes écartées, un homme est représenté en costume de bouffon tricolore, autre figure carnavalesque. Sa cape comme ses bas et ses chaussures sont bicolores, jaune et rouge ; son ample tunique est quant à elle jaune et verte. Le bonnet, pourvu de deux pointes et d’un grelot est tricolore. « Chacun sait que depuis 1830 le carnaval a pris à Paris un développement prodigieux qui le rend européen et bien autrement burlesque, bien autrement animé que feu le carnaval de Venise » [Extrait de La Fausse Maîtresse, par Honoré de Balzac]