Jour de fête pour les midinettes, l'envers de la Sainte-Catherine : les normes derrière la dérision festive [Document imprimé] / par Anne Monjaret

Autor(es)
Monjaret, Anne [Auteur (article ou ouvrage)]
In
n°1, novembre 2015
Date
2015
Jour de fête pour les midinettes, l'envers de la Sainte-Catherine : les normes derrière la dérision festive

Información detallada

Autor(es)
Monjaret, Anne [Auteur (article ou ouvrage)]
In
n°1, novembre 2015
Date
2015
Descripción

p.71-95, ill.

Idioma
Forma bibliográfica
Résumé

La traditionnelle fête des catherinettes est célébrée depuis la fin du XIXè siècle le 25 novembre dans les maisons de couture parisiennes. Ellle n'est autre qu'un miroir de l'ordre social. La transgression festive est autorisée car elle sert cet ordre, elle n'est qu'une mise en écho des normes. La fête permet une démonstration de ces normes en jouant la dérision et l'inversion des codes. La fête apparait alors comme un espace libérateur, à la manière du Carnaval, où se dit ce qui est tu au quotidien pour dénoncer l'exercice de la domination. L'envers de la fête dévoile en quelque sorte l'endroit de la société. L'article analyse à partir des éléments de l'enquête menée par l'auteur, l'évolution entre 1910 et 1990 des langages féminins transgressifs de la Sainte-Catherine, de ses formes et de ses contenus, et la manière dont ces langages qui s'adaptent aux mutations de la société renvoient à la domination masculine et aux normes sociales et professionnelles des mondes à la mode. Le retournement sémantique des signes festifs contribue ainsi à la fois à l'observation des normes à l'oeuvre et à la compréhension de la façon dont s'opère la démonstration des rapports de classe et de genre. Les parties de l'article sont les suivantes : Les couturières dans la rue ou un gentil vent de révolte : les monômes, une parodie révolutionnaire, des "rondes endiablées", jouer avec l'uniforme masculin, l'interdiction des monômes en 1928 ou la bonne place pour les couturières ; La parodie de l'ordre patronal au sein des ateliers : présence hiérarchique, de quelques métaphores de la soumission ; Ni trop femme, ni trop homme : se jouer du diktat du genre, le défilé de la "ligue anti-vice" : une façon d'aborder l'aliénation féminine, hermaphrodisme et embonpoint : diktat du corps des années 1980, le "défilé des folles" : hommes en femmes dans les années 1980 ; La sainte-Catherine de lutte : les attitudes de la contestation, les cortèges revendicatifs des ouvrières et ses emprunts festifs, Fête et lutte, même combat ; Conclusion : la Sainte-Catherine, fête émancipatrice et alliée de l'ordre normatif.

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